![]() | Nationalité brésilienne Née en 1943 à Petrópolis (Brésil) Vit et travaille à Rome (Italie) | Biographie Bibliographie Liste expositions |
Cybèle Varela pratique la peinture depuis l’adolescence. Dès l’âge de 16 ans, son travail est récompensé par le prix du Musée national des Beaux-arts de Rio de Janeiro. Mais, c’est de 1962 à 1966 qu’elle se forme, en suivant les cours d’arts visuels du Musée d’Art moderne de Rio de Janeiro. Parallèlement, elle participe à plusieurs expositions dans des galeries privées, mais aussi dans des musées et des institutions publiques. Elle gagne un grand nombre de prix comme le « Young Contemporary Art Award » du Musée d’art contemporain de Sao Paulo.
Rapidement, Cybèle Varela devient, au Brésil, une des représentantes de l’avant-garde carioca, influencée par le Pop Art américain. Elle travaille avec des peintures industrielles, sur le bois et traite de thèmes liés aux paysages urbains et à leur incidence sur les hommes.
Selon Frederico Morais, c’est le Brésil des clichés que l’artiste constate et conteste. En effet, ironiquement, au travers de ses toiles, l’artiste insuffle une poésie naïve aux paysages brésiliens, en utilisant des couleurs vives et fortes, des touches éclatantes et exagérément grossières. Ainsi, l’artiste critique et s’oppose à une vision édulcorée du Brésil.
De 1968 à 1978, Cybèle Varela s’installe à Paris. Grâce à deux bourses d’études, elle étudie à l’Ecole du Louvre de 1971 à 1972. Elle sera en résidence à la Cité Internationale des Arts de 1973 à 1974. En 1975, elle participe (en tant qu’unique femme et plus jeune artiste) à l’exposition "30 créateurs-Sélection 75" parmi des artistes tels que Pierre Soulages et Arman. Pendant ses deux dernières années d’études à Paris, elle suit les cours de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, puis part s’installer à Genève, en Suisse.
C’est lors de sa formation à Paris que l’œuvre de Cybèle Varela devient plus introspective. Le dépaysement et le souvenir de son pays lui font prendre conscience de son isolement face à l’immense nature qui l’entoure. "J’ai éliminé toute les figures humaines et laissé chanter la nature." [1]
Cybèle Varela fait de la peinture sa technique de base, tout en s’appropriant d’autres supports. Par le biais de la vidéo et de la photographie, elle porte plus loin sa recherche vers les questions du temps et de l’apparence. Cette démarche est visible, notamment dans Images (1976), vidéo dans laquelle l’artiste analyse les rayons lumineux et leur déconstruction dans l’espace. Elle procède de la même façon pour la réalisation de ses toiles. Son travail repose sur une méthode de lecture de la lumière : la "structuration du rayon lumineux et distribution des ombres." [2]
En 1980, Cybèle Varela change son traitement du cadrage. "L’artiste nous projette alors dans l’immensité du ciel, comme à l’avant d’un avion de haute altitude."[3]
Dans les années 2000, l’artiste décide de faire réapparaître les figures humaines dans ses œuvres, et développe son travail dans une tendance pop surréaliste tout en réalisant des installations.
Priscilia Marques
[1] RESTANY Pierre, VARELA Cybèle, Cybèle Varela : Surroundings : pinturas, fotos, desenhos, video : Museu Nacional de Belas Artes, Rio de Janeiro, septembre-octobre 2003.
[2] Op. cit, p.36.
[3] Op. cit, p.8.