Nationalité britannique
Né en 1979 à Londres (Royaume-uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du nord)
Vit et travaille à Londres (Royaume-Uni) et à New York (États-Unis)
Biographie
Bibliographie
Liste expositions

Biographie

Oliver Payne et Nick Relph, nés respectivement en 1977 et 1979, se rencontrent au collège, puis intègrent la section art de la Kingston University de Londres. L’université leur offre l’occasion d’organiser leur première exposition, « You Don’t Know My Steeze », qui présente une série de mille sept cents Polaroïds, prises tout au long de leur vie. Néanmoins, comme en témoignent les deux amis [1], ils s’ennuient profondément pendant leurs études et passent le plus clair de leur temps à ‘skater’, ‘graffer’, et jouer de la basse dans un groupe de punk-rock-hardcore. En 2000, Oliver Payne échoue à ses examens alors que Nick Relph est renvoyé. A partir de ce moment-là, les deux acolytes se consacrent à la réalisation de vidéos ayant pour sujet la jeunesse anglaise et la ville de Londres. Chroniques de la vie contemporaine, ces moyens métrages mêlent le langage du documentaire à l’esthétique de la vidéosurveillance, transformant des sujets anodins (paysages urbains, détails architecturaux, etc.) en poésie visuelle.
La vidéo triptyque Driftwwod, House and Garage, Jungle marque leur entrée sur la scène de l’art contemporain, soutenue par Matthew Higgs, critique et conservateur de la Whitechapel Art Gallery, qui intègre leur travail dans des expositions collectives à la Serpentine Gallery et à l’Institute of Contemporary Arts de Londres.
Les vidéos qui suivront se détachent d’une réflexion sociologique pour se rapprocher de l’esthétique du clip vidéo, comme c’est le cas dans Mixtape. Grâce à cette vidéo d’une vingtaine de minutes, ils accèdent à une reconnaissance internationale : en 2003, ils reçoivent le Lion d’Or pour les artistes de moins de trente-cinq ans à la Biennale de Venise. L’année suivante, le National Museum of Art d’Oslo, en collaboration avec le Musée d’art moderne de la Ville de Paris, organise la première exposition entièrement consacrée au travail collaboratif d’Oliver Payne et Nick Relph [2].
Néanmoins, l’unique exposition qui a lieu sur le sol français, au Confort Moderne à Poitiers en 2008 [3] marque la fin de leur collaboration. Ainsi, depuis 2009, ils poursuivent leur œuvre en solitaire. De son côté, Oliver Payne vit et travaille à Los Angeles tandis que Nick Relph s’est établi sur la côte Est des Etats-Unis, à New York.
En parallèle de leurs réalisations vidéographiques, les deux artistes créent des objets, des affiches, des photographies, des installations et publient des livres d’artiste.


Géraldine Mercier


[1] «  […] en réalité, c’était une institution très conservatrice et banlieusarde, au mauvais sens du terme. Néanmoins, c’était quelque chose contre lequel réagir, et même si on détestait l’école d’art, on la recommandait énormément. »
“[…] But in fact it was a deeply conservative institution, suburban in the worst sense of the word. Nevertheless, it was something to react against, and although we hated art school, we’d thoroughly recommend it”. Michael Wilson, “Oliver Payne and Nick Relph talk about Mixtape 2002. A Thousand Words. ” Artforum, vol.41, n°1, septembre 2002.                                                                                                                                 &nbnbsp;       
[2] A cette occasion, est publié le premier ouvrage consacré à leur travail :
Andreas Kroksnes, Hans Ulrich Obrist [eds.], Taschen : Oliver Payne & Nick Relph, Oslo, Kerber Verlag, 2004.
[3] « Oliver Payne & Nick Relph, insert Brian DeGraw », Poitiers, Confort Moderne, du 09 octobre au 14 décembre 2008.