Aspen 2, 1970

U-matic, NTSC, couleur, son


Dennis Oppenheim poursuit ses investigations subjectives du corps, fait l'expérience de l'accident, de la disparition et du danger. Toujours partiel, le corps de l'artiste est montré en plan fixe, recouvert, opacifié par différents objets ou matériaux. Dans ces recouvrements, la fascination de la mort et de la violence s'impose de façon sourde et ambivalente. En une seule image, s'opère un changement, une mutation marquée par deux actions récurrentes: pénétration et disparition. Le corps est pris dans des tombes, des gouffres, des lieux de perte hypothétiques, fluides, instables, impossibles à saisir ou à nommer. C'est dans cette faille que le geste ou la parole ouvrent sur un ailleurs indéterminé, un monde marqué par des interférences, des sensations, des énergies.



Stéphanie Moisdon